Sacha Clémence (Tours) - « Je suis fier de mon parcours, même s’il n’a pas été facile »

Après Pape Thiombane et Vital N'Simba récemment, nous continuons de vous donner des nouvelles de nos anciens joueurs avec cette fois une interview de Sacha Clémence. Passé par la réserve des Girondins de Bordeaux pendant deux saisons, l'attaquant de 29 ans est ensuite passé par Carquefou, Vannes, Locminé, puis de nouveau Carquefou avant de signer professionnel à Angers et de rejoindre Créteil la saison suivante. Depuis un an et demi, il évolue désormais à Tours (L2).
Sacha Clémence (Tours) - « Je suis fier de mon parcours, même s’il n’a pas été facile »
Tours est dans le dur en championnat, avec une seule victoire depuis le début de la saison et une dernière place, comment expliques-tu cette mauvaise passe de ton équipe ?

On a enchaîné des mauvais matchs depuis le début de la saison. Il y a une perte de confiance. On n’a peut-être pas été bons au niveau de l’état d’esprit. Pour remonter la pente, c’est compliqué. Peut-être que le coach va nous faire du bien et nous faire avancer dans le championnat.

Tu connais bien la Ligue 2 avec cette deuxième saison à Tours, après deux autres saisons avec Angers et Créteil, comment analyses-tu ta progression depuis ton départ de Bordeaux en 2010 ?

Mon jeu est plus mature, plus réfléchi. Forcément avec l’âge, on est moins fougueux, même si la fougue, c’est aussi intéressant. Je suis plus complet et plus posé. Ça m’a apporté de l’expérience, mais je n’en retiens pas non plus que du positif. A Créteil, j’ai été blessé et à Tours, ce sont deux saisons galères. On a joué le maintien lors de la première saison et là, ce n’est pas forcément la saison que l’on attendait.

Avec le recul, que retiens-tu de tes deux années en CFA aux Girondins de Bordeaux ?

J’en retiens du professionnalisme, avec tous les éducateurs, j’ai travaillé pas mal de gammes. En voyageant dans pas mal de clubs, on voit ceux qui ne sont pas passés par des centres de formation, sur le travail d’appuis, la rigueur d’entraînement aussi. Je retiens deux bonnes années aux Girondins.

Qu’est-ce qu’il a manqué à l’époque pour signer professionnel ?

La première année, il me semble qu’il n’a pas manqué grand-chose. Mais il aurait fallu une équipe un peu moins forte en Ligue 1, avec les Gourcuff, Chamakh, les champions de France. Il y a toujours une part de chance. Après sur le plan personnel, il aurait peut-être fallu plus de buts, plus de temps de jeu, parce qu’il y avait des descentes de joueurs de Ligue 1. Et de la maturité aussi. 




« Je retiens deux bonnes années aux Girondins »


Tu es passé par plusieurs clubs amateurs ensuite, avant de revenir à Carquefou en National. C’est cette saison qui t’ouvre les portes du monde professionnel pour de bon ?

Oui complètement. Déjà à Locminé, j’y vais un peu les yeux fermés, je ne m’attends à rien. Je marque des buts, puis après mon ancien coach de Carquefou m’a rappelé. Denis Renaud m’a fait complètement confiance.

Cela n’a pas été trop dur de retourner dans le monde amateur avant de rebondir ?

En même temps, je n’avais pas vraiment le choix. Mais tous les chemins sont bons à prendre. Je suis fier de mon parcours, même s’il n’a pas été facile et qu’il y a de la frustration de ne pas être allé plus haut.

Justement, comment as-tu vécu ces plusieurs blessures ?

L’année d’après les Girondins, à Carquefou, je me suis blessé, mais je me suis dit qu’on allait voir ce que ça allait donner. Mais je me suis reblessé à Créteil. Finalement, j’ai pris ce qu’il y avait à prendre dans le football, sans me prendre la tête.

As-tu senti que cela te freinait dans ta progression, voire t’empêcher de pouvoir évoluer en Ligue 1 ?

Le parcours aurait plus simple et plus rapide, peut-être. Mais on ne sait pas, on ne peut pas le deviner. 




« Angers c’était magnifique, on ne pouvait pas rêver mieux pour un premier contrat pro »


Que retiens-tu de ton expérience à Angers, où tu as signé ton premier contrat professionnel ?

Angers c’était magnifique, on ne pouvait pas rêver mieux pour un premier contrat professionnel. On avait un super groupe, de bonnes installations, un bon staff. C’était une très bonne année, avec la montée en Ligue 1.

Mais tu choisis de rester en Ligue 2 à Créteil, c’est le choix de la raison ?

C’est ce que je me suis dit. C’est aussi le discours que m’a tenu le coach à la fin de la saison, que ça allait être plus compliqué pour moi en Ligue 1. J’allais sur mes 27 ans, Créteil me proposait un bon contrat de trois ans, donc j’y suis allé, c’était un bon compromis. Si le club n’était pas descendu après en National, si je ne m’étais pas blessé, ça aurait pu être pas mal.

Puis tu signes à Tours. Tu ne voulais pas retomber en National, tu voulais rester en Ligue 2 pour espérer côtoyer la Ligue 1 un jour ?

Je connais le National, je sais que c’est dur d’en sortir. Et descendre à cet âge-là, c’était difficile. Quand tu vis une montée en Ligue 1 l’année précédente, ça te fait réfléchir. J’ai trouvé une porte de sortie dans les derniers jours à Tours, donc c’était très bien.

A Tours, tu côtoies Jonathan Gradit, que tu avais connu aux Girondins, qu’est-ce que ça fait de le retrouver au niveau professionnel ?

Il était en jeune quand j’étais avec la réserve. Ça fait bizarre de le retrouver en homme. C’est sympa de le retrouver. Il a mûri, il y a toujours ce respect entre nous, c’est sympa. C’est un bon gars. 

Un petit mot sur Mancini, que les Girondins ont prêté à Tours ?

J’adore ce joueur. Pour moi qui suis attaquant, il m’aide beaucoup, il joue beaucoup vers l’avant et ça nous manque. Il donne des bons ballons, il marque. 

Comment vois-tu la suite de ta carrière ?

Je vais essayer de jouer le plus possible au football et surtout réfléchir pour mes choix futurs et prendre du plaisir dans la vie de tous les jours. Marquer des buts bien sûr et être décisif. 


Merci à Sacha et bonne continuation !

Rédigé par Alexandre Poirier, le 29/11/2017 à 11h33
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