Le 28/11/2016 à 19h13 - Interview - Par Alexandre Poirier

Yannick Stopyra parle du recrutement au centre de formation

Actualités : Yannick Stopyra parle du recrutement au centre de formation - Formation Girondins
Dans l'émission Soir de Foot de GOLD FM, Yannick Stopyra a expliqué comment fonctionne le recrutement au centre de formation des Girondins de Bordeaux :

« Actuellement on est trois salariés en me comptant, un est basé sur l'est de la France, qui fait tout le côté grand nord-grand est, et qui peut se déplacer sur Lyon, sur le sud et Arnaud Vaillant, qui est plus que mon bras droit, qui est sur les Girondins, au club. Il y a des observateurs qui font pratiquement tous les plateaux intéressants sur l'école de foot, qui est soit bénévole, soit qui travaille pour faire des rapports sur les 12, 13 ou 14 ans. On essaie de déceler les meilleurs pour qu'ils soient absolument chez nous et puis on va chercher ce qu'on n'arrive pas à trouver en Aquitaine. Mais l'objectif numéro 1, c'est que le joueur d'Aquitaine porte les couleurs des Girondins de Bordeaux. On a beaucoup parlé de Laporte, c'est peut-être qu'au moment où il est venu, il n'était peut-être pas prêt. C'est une question de choix, il y a des gamins qui ne sont pas prêts, il y a un âge à tout. Si vous regarder un Aquitain, par rapport à un Méditerranéen ou un Parisien, il va arriver à maturité à 16, 17 ou 18 ans et là, il va être intéressant. Je prends le cas de Lees-Melou, qui était chez nous avant, qui n'était peut-être pas prêt, ce n'est pas une question de taille. Si on pense ça, c'est qu'on renie les Girondins de Bordeaux, Alain Giresse, Jean Tigana, ça a été des grandes gloires du football bordelais. (...) Les critères sont simples, c'est 'qu'est-ce que vous avez besoin pour aller chez les pros ?'. Je pense qu'il y a un critère essentiel pour moi, c'est la vitesse. Pas gagner un 100 mètres, mais la vitesse de compréhension du jeu, dans la gestuelle. Ensuite, il y a l'endurance, ça se travaille, la technique. (...) Ce qui est difficile, c'est que, quand on prend un jeune, il y a le profil mental et psychologique, on ne sait pas comment il va réagir à 17, 18, 19 ou 20 ans. Il y en a qui vont être matures, il y a des jeunes de 16 ans qui sont très mâtures, qui comprennent, parce que tous les jours on les fait travailler, tous les jours on répète les mêmes choses, et à tous les niveaux : sur et en-dehors du terrain, sur la façon de manger, de se comporter, de faire attention dans le comportement, dans la tenue, sur internet, les médias, on insiste, on fait des cours. Après il y en a qui comprennent et il y en a d'autres, on se rend compte qu'ils ne cherchent pas à aller dans le courant qu'on souhaite. »