Arthur Brébion - « Du jour au lendemain, je me suis retrouvé libre de partir »
Après avoir quitté les Girondins de Bordeaux,
malgré une proposition de prolongation initiale acceptée, Arthur Brébion
s'est engagé avec le Toulouse FC. Le gardien de but revient avec nous
sur son départ du club.

Comment vas-tu depuis ta blessure ?
J’avais un arrachement osseux au poignet gauche. Aujourd’hui, ça va bien, je me suis bien remis et je m’entraîne normalement.
Pourquoi le choix de Toulouse ? Tu avais d’autres pistes ?
Je
voulais rester dans le circuit du monde professionnel, miser sur une
année pour tout prouver puis signer un meilleur contrat. J’avais un
intérêt de la part du Mans et avant que je donne ma réponse sur mon
avenir à Bordeaux, il y avait quelques clubs comme Auxerre, Nîmes,
Dijon, Montpellier. Mais de base, j’avais décidé de rester à Bordeaux.
Ton essai a été compliqué à Toulouse avec une blessure contractée sur place, comment ça s’est passé ?
J’étais
parti pour 10 jours d’essai et je me blesse au bout de huit jours. Je
n’ai donc pas pu terminer mon essai, j’ai passé des radios et je suis
rentré chez moi. Au bout de trois semaines, Toulouse m’a rappelé pour
venir terminer l’essai. Je les remercie pour leur confiance.
Comment as-tu vécu ton départ de Bordeaux ?
Je
suis un peu dégoûté, déçu. Pour moi, je n’avais pas fini, j’étais bien
dans ce club, dans un bon environnement pour progresser et je savais que
j’avais encore mes preuves à faire. Je pars sur un sentiment
d’inachevé.


« C’était difficile pour avoir une bonne cohésion. »
Tu avais reçu une proposition de prolongation d’un an amateur, que tu avais accepté. Que s’est-il passé ?
Je
n’ai pas les raisons exactes de ce retournement de situation, on n’a
pas voulu nous les dire. J’ai eu cette proposition d’une personne qui
n’est plus au club désormais. Le dossier a été transmis à une autre
personne et au final, je devais même passer stagiaire pro. Et du jour au
lendemain, je me suis retrouvé libre de partir. Aucun coach n’était au
courant, ils étaient même surpris, c’est l’avocate du club qui a prévenu
mes agents. C’était au début du mois de juillet, les délais étaient
très courts pour retrouver un club et au final, je n’ai pas vraiment eu
de préparation.
Que retiens-tu de ton passage aux Girondins ?
Ce
club m’a beaucoup aidé, je remercie les coachs que j’ai pu avoir :
Franck Chaumin, François Bommé, Romain Lacombe, André Pénalva… La
dernière année était différente, c’est celle que j’ai le moins aimé,
mais je garde un très bon souvenir de mon passage aux Girondins. Ce club
m’a fait grandir, m’a fait devenir ce que je suis aujourd’hui. Ce qui
est dommage, c’est que la dernière année était moins bien. Il y a eu
beaucoup de changements, c’était nouveau et ça aurait pu bien se passer.
Mais pour moi, comme pour beaucoup, ça ne s’est pas vraiment bien
passé. Pour être apprécié et pour jouer, il fallait avoir un statut.
Puis l’ambiance était moins bonne, l’environnement moins propice à
l’épanouissement de chaque joueur. Il n’y avait aussi jamais d’équipe
fixe en U19, il y a eu des veilles de match où on était huit à
l’entraînement. C’était difficile pour avoir une bonne cohésion.


« C’est le meilleur moment de ma jeune carrière, c’était énorme ! »
En
2016, Bordeaux remporte le tournoi de Sens (victoire contre la Juventus
en finale au terme d'une séance de tirs au but de 10 tirs à 9 après un
nul 1-1). Tu démarres sur le banc et tu participes pleinement à la
victoire de ton équipe. Un des meilleurs souvenirs ?
C’est
même le meilleur moment de ma jeune carrière, c’était énorme ! On était
jeunes, il y avait du monde, de grosses équipes. Je commence cette
finale remplaçant, mais le gardien se blesse et je rentre en jeu. Cette
séance de tirs au but était folle, j’en arrête 4 ou 5. C’est vraiment le
meilleur souvenir de mon passage aux Girondins de Bordeaux ! C’était
cette équipe, cette cohésion, on jouait au foot comme des potes.
Quels sont tes objectifs désormais ?
Jouer
le maximum possible. Je suis un peu redescendu pour avoir du temps de
jeu, jouer avec les U19 avec de grosses affiches. J'ai envie de bien
progresser, sans brûler les étapes et on verra par la suite. Le but
c'est bien sûr de toucher au monde professionnel, changer de statut.
Merci à Arthur d'avoir répondu à nos questions, on te souhaite une bonne saison et une bonne continuation !
Photo à la Une : © Formation Girondins
Rédigé par Alexandre Poirier, le 22/09/2020 à 16h45
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