Patrick Battiston -\"Il faut travailler, garder le cap\"
Mardi soir, Patrick Battiston et Yannick Stopyra étaient invités de l'émission Soir de Foot de GOLD FM. Les deux hommes sont longuement revenus sur la formation aux Girondins de Bordeaux. Après la première partie sur les critiques, l'entraîneur de la réserve, aussi directeur du centre, est revenu sur l'évolution du travail en formation aujourd'hui :
"La formation, pour être concret, pour synthétiser, c'est amener des joueurs chez les pros, être performants et faire en sorte qu'il y ait beaucoup de joueurs qui intègrent l'équipe première. Pour être plus précis, il faut constituer un joueur capable d'assumer tout ce qu'on va demander au haut niveau : la pression, la qualité technique,... Si on les a repérés, c'est parce qu'ils ont des qualités techniques, physiques, tactiques ou mentales et c'est accentuer tout ça. C'est aussi favoriser l'épanouissement personnel du joueur, c'est très important (...) Maintenant, dès qu'un joueur fait un bon match, tout de suite c'est la star du moment et inversement, si ça marche moins bien, on redescend aussi vite. On essaie d'aller plus vite, les éléments font qu'on va plus vite, la différence c'est l'arrêt Bosman en 1995. Avant on pouvait attendre, construire le joueur, faire en sorte qu'il soit bien solide pour pouvoir aller en tout en haut. Et maintenant on s'aperçoit que de nombreux clubs font signer très jeunes les joueurs, à 16-17 ans (...) mais le risque qu'il y a, c'est que quand on montre une confiance à un jeune joueur, il pense qu'il est arrivé de suite. Donc le discours c'est aussi d'alerter."
"C'est toujours gênant de voir comment on caricature le foot"
« Il y a aussi l'environnement, les agents, la famille, les amis : 'ça y est t'es professionnel, c'est terminé, tu changes de vie', mais pas du tout ! Tu as la même responsabilité, tu dois faire comme avant, venir à l'heure. C'est toujours gênant de voir comment on caricature le foot. ‡a me choc, ça me fait mal, ça me heurte. On doit être encore plus dignes du métier, il y a des valeurs importantes à faire passer. On nous dit 'ça y est, ils sont dépassés, on a de l'âge' mais qui va transmettre les valeurs ? Qui est-ce qui va expliquer qu'il y a un respect important ? Sinon c'est la porte ouverte à tout et on va devant une grande désillusion. Ces jeunes joueurs doivent écouter et travailler. Il faut garder le cap. "
Yannick Stopyra rajoute : « De plus en plus, il y a une évolution de l'être humain, les jeunes sont beaucoup moins patients qu'avant. Ma référence c'était mon entraîneur, maintenant c'est souvent l'agent, le conseilleur. Donc il y a beaucoup de choses qui changent. Nous on s'est donné une ligne de conduite. Il y a trois éléments : le côté scolaire, le côté football et la construction de l'être humain. Ils arrivent jeunes et il faut leur donner des valeurs."
Enfin, Patrick Battiston s'est exprimé à propos des réseaux sociaux : "Il y a une réunion en début d'année, avec Arnaud Viodé (en charge de la communication au club), qui prend chaque groupe et discute, donne des exemples, en permanence. Il faut sans cesse expliquer, alerter et puis il faut qu'il y est une compréhension. ‡a peut être dangereux pour les jeunes joueurs."
"La formation, pour être concret, pour synthétiser, c'est amener des joueurs chez les pros, être performants et faire en sorte qu'il y ait beaucoup de joueurs qui intègrent l'équipe première. Pour être plus précis, il faut constituer un joueur capable d'assumer tout ce qu'on va demander au haut niveau : la pression, la qualité technique,... Si on les a repérés, c'est parce qu'ils ont des qualités techniques, physiques, tactiques ou mentales et c'est accentuer tout ça. C'est aussi favoriser l'épanouissement personnel du joueur, c'est très important (...) Maintenant, dès qu'un joueur fait un bon match, tout de suite c'est la star du moment et inversement, si ça marche moins bien, on redescend aussi vite. On essaie d'aller plus vite, les éléments font qu'on va plus vite, la différence c'est l'arrêt Bosman en 1995. Avant on pouvait attendre, construire le joueur, faire en sorte qu'il soit bien solide pour pouvoir aller en tout en haut. Et maintenant on s'aperçoit que de nombreux clubs font signer très jeunes les joueurs, à 16-17 ans (...) mais le risque qu'il y a, c'est que quand on montre une confiance à un jeune joueur, il pense qu'il est arrivé de suite. Donc le discours c'est aussi d'alerter."
"C'est toujours gênant de voir comment on caricature le foot"
« Il y a aussi l'environnement, les agents, la famille, les amis : 'ça y est t'es professionnel, c'est terminé, tu changes de vie', mais pas du tout ! Tu as la même responsabilité, tu dois faire comme avant, venir à l'heure. C'est toujours gênant de voir comment on caricature le foot. ‡a me choc, ça me fait mal, ça me heurte. On doit être encore plus dignes du métier, il y a des valeurs importantes à faire passer. On nous dit 'ça y est, ils sont dépassés, on a de l'âge' mais qui va transmettre les valeurs ? Qui est-ce qui va expliquer qu'il y a un respect important ? Sinon c'est la porte ouverte à tout et on va devant une grande désillusion. Ces jeunes joueurs doivent écouter et travailler. Il faut garder le cap. "
Yannick Stopyra rajoute : « De plus en plus, il y a une évolution de l'être humain, les jeunes sont beaucoup moins patients qu'avant. Ma référence c'était mon entraîneur, maintenant c'est souvent l'agent, le conseilleur. Donc il y a beaucoup de choses qui changent. Nous on s'est donné une ligne de conduite. Il y a trois éléments : le côté scolaire, le côté football et la construction de l'être humain. Ils arrivent jeunes et il faut leur donner des valeurs."
Enfin, Patrick Battiston s'est exprimé à propos des réseaux sociaux : "Il y a une réunion en début d'année, avec Arnaud Viodé (en charge de la communication au club), qui prend chaque groupe et discute, donne des exemples, en permanence. Il faut sans cesse expliquer, alerter et puis il faut qu'il y est une compréhension. ‡a peut être dangereux pour les jeunes joueurs."
