Le 04/05/2016 à 10h25 - Interview - Par Alexandre Poirier

Philippe Lucas fait le bilan de la saison des U17 Régionaux

Actualités : Philippe Lucas fait le bilan de la saison des U17 Régionaux - Formation Girondins
Hier soir, dans l'émission Soir de Foot de GOLD FM, Philippe Lucas, entraîneur des U17 Régionaux, s'est exprimé sur la saison de son équipe :

"C'est compliqué dans le sens où il y a 2-3 très bonnes équipes qui nous accompagnent dans ce championnat, notamment le Stade Bordelais. Qu'on soit premiers, c'est anecdotique même si c'est toujours agréable. Ce n'est pas une saison facile, on a un groupe très restreint, on n'est pas beaucoup au départ et on a eu des blessés de longue durée, ça nous oblige à nous entraîner à 9,10,11 joueurs donc ça peut être assez usant. Mais les garçons font preuve de beaucoup d'abnégation, beaucoup de sérieux, de concentration et on le retrouve dans les matchs et leur progression (...) on les prépare à ça (la montée en U17 Nationaux NDLR), parce que les étapes il faut les franchir au fur et à mesure, l'objectif c'est de les faire progresser physiquement, mentalement, techniquement, tactiquement, même si on était limités au niveau des jeux à l'entraînement de par notre faible nombre de joueurs. Je trouve qu'ils ont pas trop mal évolué sur le plan mental. Sur le dernier match, j'avais fait un petit pari avec eux, à savoir qu'ils n'allaient pas m'entendre, sachant que c'est difficile pour moi. Ils devaient se prendre en charge dès l'échauffement, pendant le match, avec juste une intervention pendant la mi-temps. Je les ai piqués en leur demandant 'est-ce que vous êtes capables de vous prendre en charge, d'être performants, de gagner le match sans que votre coach soit toujours derrière vous ?' et je leur avais dit 'moi, j'en doute'. Et bizarrement, quand on les pique, ils ont peut-être fait la meilleure mi-temps de la saison. J'espère qu'il y a eu un déclic et j'attends la confirmation sur les derniers matchs. C'est notre boulot, de leur faire comprendre que le football, il faut être au taquet constamment, ce n'est pas une fois tous les cinq matchs, et c'est seulement comme ça qu'on progresse. Les autres discours, souvent, ça rentre dans une oreille et ça ressort par l'autre. Il faut savoir les piquer, leur trouver des défis comme ça, malheureusement en les rabaissant un petit peu, mais c'est leur dire 'montrez-moi que je me trompe'. Et ils sont capables de le faire. Habituellement, ils montrent une grosse suffisance. Les mots ne servent plus à grand chose au bout d'un moment, on a toujours l'impression de se répéter. J'ai la chance dans ce championnat de pouvoir sortir un joueur rapidement et le faire re-rentrer plus tard. Donc si un garçon ne fait pas ce qu'il faut, on envoie un signal d'abord au garçon mais aussi aux coéquipiers. Ce n'est pas le genre de truc que je préfère, mais on s'en sert, même si c'est gênant".

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