Le 04/05/2016 à 14h51 - Interview - Par Alexandre Poirier

Philippe Lucas -\"J'étais étonné, surpris, pour ne pas dire déçu"

Actualités : Philippe Lucas -\"J'étais étonné, surpris, pour ne pas dire déçu" - Formation Girondins
Après avoir fait le bilan de la saison des U17 Régionaux et parlé du centre de formation des Girondins de Bordeaux, Philippe Lucas, toujours dans l'émission Soir de Foot de GOLD FM, est revenu sur son expérience à la tête de cette équipe :

"Une fois que la décision a été prise, elle m'avait grandement étonné, surpris, pour ne pas dire déçu mais néanmoins, on est aussi des professionnels, j'aime mon métier, ce club, j'ai un contrat, on m'a donné une mission et tant qu'on ne l'a pas fait, on ne peut pas savoir ce que c'est. C'est sûr qu'en termes de compétition, l'adrénaline est beaucoup moins forte, les groupes sont moins étoffés, l'aspect technico-tactique est moins abordé, c'est complètement différent. J'ai des garçons moins matures que les U19, c'est une adaptation. Mais dans l'ensemble, le bilan est relativement positif. J'ai plutôt bien rempli ma mission, des joueurs ont bien progressé, c'est tout ce qu'on nous demande. Mais faire ça très longtemps, je n'en suis pas sûr. Les générations changent très vite, même en l'espace de 4-5 ans, tout ça il faut le gérer. Il faut gérer l'environnement, avec les agents, des gamins de 14 ans qui ont déjà des sponsors, tout leur laisse à croire qu'avant d'avoir mis un pied à l'étriller du haut niveau, ils sont pratiquement au même rang que certains professionnels. Il y a des choses qui m'étonnent. On fait la chasse aux attitudes, ce n'est pas mon mode de fonctionnement. Il faut aussi leur apprendre l'humilité, le travail, le goût à l'effort. ces valeurs qui donnent la chance de réussir. Aujourd'hui, tout ce qu'ils voient, ils enregistrent. Pour certains, être professionnel c'est avoir une belle voiture. Il faut s'adapter mais pas pour autant l'accepter. Par rapport aux U19, les contraintes sont moins élevées mais le métier est le même. J'aimais bien ce que je faisais avant, je n'avais pas de lassitude."