Jean-Luc Dogon - « On peut les mettre en difficulté »
A quelques heures du match retour en Youth League sur la pelouse de Salzburg, GOLD FM a diffusé hier soir dans l'émission Soir de foot un entretien avec Jean-Luc Dogon, qui revient sur le match aller :
« Il m’a appris qu’on avait encore du travail à faire. On avait envie de cette compétition, pour voir à quel niveau on pouvait se situer au niveau européen, sachant qu’on jouait le champion en titre et qu’il y en avait quand même sept de la finale, cinq titulaires et deux remplaçants. Je me suis aperçu que le rythme était beaucoup plus élevé que ce qu’on pouvait voir en U19, même en National 3. On a été un petit peu surpris par ça. Ils font un pressing énorme, ils ont cette faculté à faire un gros pressing et que le moindre enchaînement un peu lent, on est punis, le moindre contrôle technique loupé ou qui va un peu plus loin, aussi. Et ils ont aussi une approche de cette compétition qui est différente de la nôtre. On a eu une mi-temps où on était un peu timorés, on a senti qu’on était un peu nerveux. Pourtant, on n’a rien fait pour que ce soit le cas, mais on a réussi à se lâcher en deuxième mi-temps et on a eu des situations intéressantes. On aurait pu égaliser, même si sur l’ensemble du match, ça n’aurait peut-être pas été logique qu’on fasse match nul, mais ça aurait bien qu’on égalise. Mais ça prouve quand même qu’on peut les mettre en difficulté sur un état d’esprit différent en deuxième mi-temps. »
Une supériorité autrichienne qui n'a pas surpris le coach bordelais : « J’avais visionné tous leurs matchs de la saison dernière en Youth League, on avait réussi à avoir les trois derniers matchs de leur réserve, parce que la plupart jouent avec la réserve et un ou deux avec les professionnels. A part le latéral droit que je ne connaissais pas, tous les autres sont ceux qu'on avait prévus. J'avais prévu, j'avais vu, donc non, ce n’était pas une surprise, mais je pensais qu’on allait pouvoir s’en sortir un petit peu plus facilement de ce pressing et ça n’a pas été le cas, parce qu'on s’est mis un peu trop de pression. On a été en difficulté, mais c’est un super apprentissage. D'abord, je suis fier des joueurs sur le match aller, de la réaction qu’ils ont pu avoir en deuxième mi-temps, parce qu'on aurait pu se dire que c'était mort, qu'ils sont meilleurs et sombrer, mais ça n'a pas été le cas. Ils ont eu une réaction d’orgueil, on s’est accroché jusqu’au bout, ils ont tout donné, c'est quand même le point positif. On a des joueurs de qualité, mais eux ont été plus organisés, ils ont eu une meilleure approche, ils sont plus habitués, ils sont allés en finale l'année dernière, ils ont l'expérience que nous, on n'a pas du tout. »
