Le 08/03/2018 à 10h16 - Formation - Par Alexandre Poirier

Patrick Battiston - « On a une génération 1998–2000 de garçons accrocs au travail, concernés »

Actualités : Patrick Battiston - « On a une génération 1998–2000 de garçons accrocs au travail, concernés » - Formation Girondins
Suite de l'interview de Patrick Battiston dans Sud Ouest, disponible ici ou dans le journal papier du jour. Le directeur du centre de formation des Girondins de Bordeaux revient sur le fait que le club ait pu rater un "top joueur" ces dernières années, malgré les signatures de contrats professionnels : « Ce sont les faits. Après, Adam Ounas, qui va peut-être être champion d’Italie, est-il un top joueur ? Enzo Crivelli, s’il arrive à gérer ses émotions, a à mon sens un gros potentiel. On a parfois eu des générations où c’était plus difficile, avec des garçons qui ne réussissent pas à franchir le cap alors qu’on pense qu’ils ont toutes les qualités. Parfois, l’opportunité ne s’est pas présentée ; parfois le joueur n’a pas fait ce qu’il fallait lorsqu’il devait accélérer ; peut-être qu’on n’a parfois pas été performant. Le top joueur, c’est celui qui arriverait aux portes de l’équipe nationale. Ce serait formidable. Ça nourrit nos réflexions au quotidien. (...) On a une génération 1998–2000 de garçons accrocs au travail, concernés. Elle est homogène avec pas mal de joueurs qui peuvent prétendre à passer le cap. Dans les années qui vont arriver, il y a des joueurs très talentueux. On espère. »

Patrick Battiston souligne également qu'aujourd'hui, sortir un "top joueur", en plus de la formation et du recrutement, repose sur un état d'esprit : « C’est un tout. Mais il y a un élément sur lequel il faut être vigilant : l’état d’esprit, savoir s’il est capable de franchir les paliers, assumer le travail, et aller vers l’exigence du haut niveau. On est en phase de réflexion à ce propos. Quand un joueur arrive, même pétri de talent, ce n’est pas un champion du monde. »