Le 23/12/2015 à 16h20 - Formation - Par Alexandre Poirier

Mitamona et la vie à côté du football

Actualités : Mitamona et la vie à côté du football - Formation Girondins
Le journal Sud Ouest réalise en ce moment une série consacrée aux jeunes joueurs évoluant dans un centre de formation. Parmi les quatre jeunes dont le quotidien est suivi de près par le journal, on retrouve Thomas Mitamona, latéral des U19 des Girondins de Bordeaux. Après avoir parlé de son arrivée au centre et de son poste dans le premier numéro, il évoque dans le deuxième épisode 2 les"à côté" d'une vie de footballeur et notamment les études. Et la motivation n'est pas toujours présente :"Sportivement, je ne ressens pas de fatigue… Mais c'est au niveau scolaire que c'est difficile parfois de se motiver. Quand je sors de l'entraînement pour entrer dans la salle de cours, parfois je me dis... je laisse un peu filer".

Un agenda bien rempli et peu ordinaire par rapport à la vie des autres ados de son âge : "J'ai des amis qui ne sont pas sportifs, que j'ai connus avant le centre de formation. C'est évident que nous n'avons pas la même vie, je ne vais pas sortir le jeudi soir ou le vendredi pour boire un demi, c'est interdit de sortir en semaine. Quand, par chance, on joue le samedi, on a le droit de ne rentrer au centre que le dimanche soir. Je peux sortir, je peux veiller, mais je me fixe des limites. Plus d'ailleurs cette année que les deux précédentes. Je vais beaucoup au ciné… et puis il y a les filles bien sûr. Si on s'organise bien, on trouve du temps, on peut avoir des contacts avec l'extérieur. Il faut vivre normalement, c'est important ! Certes, on n'est pas aussi disponibles que les autres, mais nos amis le savent. Et ils savent aussi que du coup, quand c'est possible, ça nous fait vraiment plaisir de les voir. Et c'est réciproque. Finalement, mes amis de Casseneuil qui font des études à Bordeaux ont aussi des plannings chargés. Et nous, jeunes footballeurs, on n'est certainement pas à plaindre".

ThomasMitamona


"Il faut vivre normalement, c'est important !"


Mais quelle est la principale source de motivation pour ces jeunes joueurs ? Pour Thomas, dont le grand-père est récemment venu le voir jouer, c'est la famille : "Ce qui me motive, vraiment, au fond, c'est ma famille. Surtout mon grand-père. Il m'a accompagné petit au foot à Casseneuil. Au début, cela ne lui a pas trop plu mais il m'a soutenu. Son rêve est de me voir jouer à la télévision. J'aimerais lui offrir ça… Et ma mère aussi. Elle vient à chaque match à Bordeaux, et pourtant c'est dur pour elle de faire ces kilomètres, car elle souffre du dos. Mais elle vient, alors qu'elle me voit juste à la sortie des vestiaires, parce que le match se termine tard, et elle doit refaire la route".